Ce n’est pas qu’elle ai pu en douter jusque là, mais aujourd’hui, elle avait une fois de plus la preuve que de travailler en tant que journaliste au Daily Planet, le canard le plus lu et le plus important de la ville de Metropolis, et peut être même du Kansas, était un réel atout lorsque l’on sert à mi-temps d’informatrice officielle, de sirène d’alarme ou je ne sais quoi encore à une bande de justicier.

Ce matin là, la miss Sullivan était partit visiter une scène de crime afin de recueillir pour un article les témoignages et divers interviews. La veuve éplorée, le chef de la brigade de la police de Metropolis en charge de cette affaire, le voisin alcoolique …… breeeeeeeef, une matinée des plus enrichissantes, vous n’êtes pas d’accord ?

Certes, mais seulement jusqu’au moment où elle se rendit à la morgue pour récupérer le rapport du médecin légiste en charge de l’affaire. Arrivée comme un chien dans un jeu de quille, en pleine autopsie donc, elle eu tout le loisir, non sans quelques légers haut le cœur tout de même, d’observer le corps du pauvre, selon l’étiquette qui pendait à son gros orteil, Henry Richars. D’ailleurs, il eu était bien difficile de l’identifier si sa femme ne l’avait pas retrouvé ainsi au réveil à côté d’elle, oui, se réveil là ne figurera sans doute pas dans son top 10 des meilleurs réveils de sa vie, car le corps était complètement lacéré, et le pauvre homme totalement défiguré. Vous me remercierez plus tard pour la magnifique image que vous avez maintenant en tête.

La question était, qu’est-ce que Chloé faisait là, pourquoi ce meurtre ? Parce que c’était le 5eme du même genre en seulement deux semaines, et que les blessures laissaient le médecin légiste sans voix. En effet, elles s’approchaient de ce qui aurait put être une attaque de fauve, dans une maison, dans un lit, sans réveiller la madame à côté, mais oui bien sur …
Si les médecins et la police ne savaient plus quoi penser, Chloé avait quand à elle sa petite idée sur cette affaire. La personne ayant commis ces actes n’était sans doute pas humaine. Ou du moins plus totalement. Oui, elle penchait pour la thèse krypto-monstre. Et rien que d’y penser, elle avait un peu froid dans le dos. En effet, elle avait beaucoup de mal à accepter qu’elle soit l’une de ceux qu’elle combattait au côté de Clark depuis le lycée. C’est pour cela que personne, et surtout pas la ligue des justiciers, n’était au courant.

Kripto-monstre donc pour ce carnage, pour elle c’était une certitude. Et elle connaissait un Robin des Bois moderne qui allait sans doute finir par s’intéresser de très près à cette affaire, alors autant l’en prévenir maintenant.

C’est ainsi qu’en milieu d’après midi, Chloé franchit la porte de la cage d’ascenseur qui la séparait du dernier étage de la tour Queen.

« Dépose tes altères, mister Univers, j’ai du boulot pour toi ! »

Elle avait lancée cela comme ça, mais un rapide coup d’œil circulaire dans la pièce lui apprit qu’elle avait visée juste. En effet, monsieur était bien en train de faire sa muscu quotidienne. Sans se faire prier de quelque manière que ce soit, la journaliste se dirigea vers l’ordinateur posé sur le bureau et attaqua de pianoter sur le clavier, tout en lançant à nouveau quelques mots en direction de l’archer vert, sans lui adresser un regard.

« S’il te plait, enfile un tee-shirt, je préfère autant parler à ta tête plutôt qu’à tes pectoraux. »

Ooooops ! C’est vrai que dans le genre, je rentre je m’installe, Chloé était plutôt douée. Un peu comme Loïs, ça doit être dans les gênes ce genre de choses. En même temps, son seul accès informatique en dehors du regard indiscret de ses collègues du Daily Planet, c’était ce petit ordinateur trônant sur le bureau d’Oliver. Ce n’était pas de la haute technologie, mais avec ses connaissances dans le domaine de l’informatique et du piratage, c’était déjà ça. Du coup, on pouvait dire que parfois, elle squattait un peu le somment de la tour Queen, et finissait par y prendre un peu ses aises. Elle sourit donc à la petite remarque ironique de son ami, tout en continuant à pianoter, commençant de craquer quelques systèmes de la police afin de récolter le maximum d’information sur son affaire, toujours sans relever la tête.

Ce fut la nouvelle petite remarque du beau blond qui lui fit relever la tête et croiser le regard du justicier.

« Sauf qu’étrangement, c’est pas si facile que ça. Je te rappelle que tu es loin d’être déplaisant à regarder et que je suis une femme, célibataire qui plus est. Te balader torse nu quand je suis lui correspond donc à du sadisme, mon cher Ollie. »

Ponctuant sa phrase d’un sourire amusé, elle se replongea ensuite dans son exploration informatique. Maintenant, décryptage de cette phrase. Non parce que avec Chloé, c’est pas aussi simple que ça en à l’air. Bon, premier morceau, y’a rien à comprendre. Ensuite … Et baaaaas, on pourrait peut être y voir un compliment sur le physique d’Oliver, ou bien juste une remarque parfaitement objective. On pourrait aussi y voir un appel, peut être une déclaration de manque … c’est vrai que depuis que son histoire avec Jimmy avait pris fin …. Mouai, tenons nous en à la première traduction, le compliment, avec tout de même une pointe d’ironie. La fin était également ironique, bien sur que Chloé savait qu’Oliver n’était pas sadique, ce trait va mal de paire avec celui de la justice. Mais c’est Chloé, et Chloé sans son brin d’ironie et de sarcasme, ce qui rend son humour si particulier, ce n’est pas Chloé. Si vous le souhaitez, un traducteur on line pour ceux qui auraient du mal à saisir l’ironie de mademoiselle est disponible à ce lien : http://traduchloe.com (pas la peine de tester le lien hein, c’est un faux xD).

Tout en continuant de pirater les systèmes de la police, la jeune femme pris la parole pour expliquer l’affaire à son Robin des bois.

« Tu as sans doute entendu parler aux informations de ces corps qui ont étaient retrouvés dans un état terrible, non ? Ils ont racontés que c’était l’œuvre d’un fauve, et jusque là, ça pouvait être imaginable. Mais hier il y a eu un nouveau mort, dans son lit, à côté de sa femme. Personnellement, je ne connais aucune bête sauvage capable de déchirer le corps d’un homme sans réveiller sa femme. Du coup, la police ne sait plus trop quoi penser, mais moi j’ai ma théorie. Kripto-monstre ! »

C’est fou comme prononcer ce mot ses temps si la mettait mal à l’aise. Espérons qu’Ollie ne se rende compte de rien. Trouvant enfin ce qu’elle recherchait, elle invita Oliver à venir regarder l’écran à côté d’elle, et sur ce dernier s’affichèrent alors 5 photos.

« Annabelle James, Kevin Brockman, Margaret Hale, James McGonnel et Henry Richars. Selon le rapport du médecin légiste, chaque mort a eu lieu entre 3h et 4h du matin. A chaque fois, le corps est retrouvé totalement lacéré dans son lit, et personne dans la maison ou dans le voisinage n’a rien entendue. Le tueur a des pattes de velours on dirait … Ils habitaient tous dans le quartier nord de la ville, mais pas dans les même rues, et à première vue, rien ne les reliaient. Mais je ne pense pas que ces meurtres soient faits au hasard. En effet, j’ai put dérober le PDA d’Annabelle et de James, et tous deux c’était rendus à une soirée de bienfaisance il y a trois semaines. Je suis prête à parier que les trois autres aussi. Je suis en train d’extraire l’adresse du PDA de James … »

Soudain, Chloé ne dit plus un mot, restant les yeux fixés sur son écran. L’adresse qui venait d’y faire son apparition, c’était celle où elle se trouvait actuellement. Et maintenant qu’elle y pensait, elle se souvenait avoir entendue le PDG de Queen Industries parler de cette soirée. En faite non, elle se souvenait d’avoir entendue Loïs pester contre le PDG de Queen Industries d’avoir organisé cette soirée et de ne pas l’avoir invité. Elle tourna son regard vers Oliver, l’air interdite.

« Oliver, le lien entre ces morts, c’est toi … »

Sur ce coup là, on peut dire qu'Oliver avait de la chance. En effet, Chloé n'avait pas essayée d’appeler avant de venir, elle ne pouvait donc rien répondre qui ne soit pas de mauvaise fois à sa remarque. Et dans le cas contraire, elle n'aurait pas manquée de faire remarquer à mister Queen qu'il ne devait pas avoir la même notion qu'elle d'un téléphone portable, ou plutôt de trois téléphones portables.

" Si j'avais appelée, tu m'aurais attendue en costume cravate ? Je ne pense pas, donc ça revient au même monsieur muscle."

Chloé dans toute sa splendeur. Cependant, l'humour dont elle avait fait preuve disparue quand elle vit s'afficher à l'écran l'adresse de la tour Queen. Et Ollie de demander si elle était sure qu'il avait un lien avec cette histoire. Ah bas, c'est ton adresse sur cet écran, pas la mienne, mon chère Ollie.

" Je suis peut être blonde, mais je ne suis pas stupide. Et j'ai du mal à croire aux coïncidences. je vais quand même rechercher encore pour savoir si ils n'avaient pas autre chose en commun, mais je craint que non, j'ai déjà fait le tour deux ou trois fois. "

Se replongeant dans les données informatique, la jeune femme pirata encore et encore les fichiers de la police, des banques, des mutuels, des assurances, des dentistes, des concessionnaire auto, des serruriers, des livreurs de lunette de toilette, bref vous l'aurez compris, toute agence ou personnalité qui pourrait détenir la moindre micro information sur les présents cadavres. Mais même après une heure de recherche, sans porter attention à Oliver qui était sans doute quelque part dans la pièce, mais où et faisant quoi, ça Chloé n'en avait pas la moindre idée, elle n'avait rien trouvé de commun entre eux, à part la confirmation qu'ils s'étaient tous les cinq rendues à cette fameuse soirée organisée par Queen Industries.

" Franchement Oliver, je vais t'épargner le nombre de dossier que je viens d'éplucher, mais la seule chose que ces gens ont en communs, c'est d'être venue à cette soirée. Maintenant, va savoir ce que ce krypto-monstre veux te faire passer comme message ... Tu te souviens d'avoir parlé à quelqu'un de particulier ce soir là ? "

Levant les yeux de l'ordinateur, elle chercha Oliver du regard dans la pièce, et quand elle le vit, elle fixa son regard sur le sien. Elle s'inquiétait réellement pour lui. Il y avait de grande chance pour que sa vie soit en danger ou que la police finissent par faire le lien et le juge coupable de tous ces meurtres, tout en faisant une perquisition chez lui et donc découvrant la panoplie Green Arrow, les deux faits additionnés lui promettant la peine capitale.

Et oui beau blond, une heure c'est long quand on ne fait rien, mais c'est le prix quand on remet en doute le bien fondé des paroles de Chloé Sullivan. Oliver avait l’air presque soulagé quand elle lui annonça qu’elle n’avait pas trouvée d’autre correspondance. Sans doute pas soulagé qu’il soit le seul lien, mais qu’elle ai finit de passer en revue les fichiers. D’ailleurs, il ne manqua pas de faire remarquer qu’il regrettait son manque de confiance. Même si la situation était plutôt critique, Chloé ne se défaisait jamais de son brin de sarcasme.

« Tu veux pas me répéter ça, que je l’enregistre et que je te le fasse écouter la prochaine fois que tu émettras un doute sur ce que je dis ? »

Et bim. Roooooh, mais c’est gentil mon petit Ollie, faut pas te formaliser, faut juste pas trop toucher à la fierté de mademoiselle Sullivan, sinon c’est à tes risques et périls. Mais les mots que prononça ensuite l’archer vert la firre rigoler.

« Une carte !? Bien sur ! Sérieusement Oliver, tu imagines quoi, que ce type aurait envoyé une carte postale de Metropolis avec un message du type : Bonjour, j’ai une dent contre vous, je vais venir vous tuer ou bien vous faire accuser de meurtre, bien cordialement, signé votre futur assassin ? Dis moi, c’est pas de toi que sont inspirées les blagues sur les blonds par hasard ? »

Et re bim. Bas quoi ? Non franchement, elle avait pas put s’en empêcher sur ce coup là, c’était vraiment beaucoup trop tentant. Fallait qu’il arrête de lui tendre des perches aussi. Et tout d’un coup, il lui sort comme ça qu’il a une liste d’invité sur l’ordinateur.

« T’aurais pas put me le dire plus tôt ? A ces mecs je vous jure … »

La jeune femme fouilla le pc de Queen pour dégoter la liste, et se mit à l’éplucher. Sauf que soucis. Les cinq personnes décédées n’y apparaissaient pas. Chloé était plutôt très intelligente, et elle comprit vite le stratagème. Quelqu’un avait pris soin d’envoyer des invitations à certaines personnes, afin qu’Oliver soit la seule chose qui les relies, sans doute dans le but de le faire inculper. Et plus grave encore, peut être dans le but que son bureau sois fouillé et que l’on découvre sa double identité. Cela signifierait que quelqu’un d’autre que Clark, Victor, Bart, Arthur et elle-même était au courant du secret d’Oliver. Cependant, la jeune femme ne fit pas part de ses réflexions au beau blond, pas la peine de l’inquiéter outre mesure.

Soudain, un écran s’alluma sur l’ordinateur. Il s’agissait de la caméra de surveillance de l’ascenseur qui était en train de monter à leur étage. Et les personnes dedans n’annonçaient rien de bon. En quatrième vitesse, Chloé éteint l’ordinateur tout en installant un système empêchant un accès sans mot de passe aux documents de l’historique de l’ordinateur, système extrêmement compliqué à craquer. Quand on vous dit que c’est une informaticienne de génie !

« Ollie, on a de la visite … »

Quelques secondes plus tard, les policiers de la ville de Metropolis, les même que Chloé avait interviewés le matin même, franchir la grille de l’ascenseur pour se retrouver dans le bureau.

« Monsieur Queen, vous êtes en état d’arrestation pour les meurtres de Annabelle James, Kevin Brockman, Margaret Hale, James McGonnel et Henry Richars. Vous avez le droit de garder le silence, tout ce que vous direz pourra être retenu contre vous. Vous pouvez faire appel à un avocat, sinon un vous sera commis d’office. »

Tout en récitant son spitch qu’il avait dû répéter dans la voiture pour venir ici, le chef de brigade commença à passer les menottes aux poignés d’Oliver.

« Non attendait ! Il a un alibi. Il était avec moi ces soirs là. Ca fait un mois qu’on est ensemble, et il n’a pas découché une seule nuit. Je peux même vous dire qu’aux heures des meurtres, il était occupé à tout autre chose … »

Oui bon, c’était la première chose qui lui était venue à l’esprit ! En même temps va chercher un alibi à un type en l’espace de trente seconde pour des heures pareilles toi ! Vous vouliez qu’ils fassent quoi d’autre ensemble à 4h du matin, un mah-jong ? Elle jeta un regard significatif à Ollie. Sur ce coup là, si il voulait s’en sortir, il ne devrait pas compter sur son arc et ses flèches, il allait devoir lui faire confiance et la suivre !

« Simple peut être, mais pas bien malin. Prendre le risque de te menacer ouvertement, de peut être laisser une trace d’ADN ou encore une empreinte digitale, ou encore de voir ses mots soumis à une analyse graphique … Je ne pense pas que quelqu’un voulant nuire incognito ne prenne ce risque la. »

C’était son avis personnel, mais elle ne pensait franchement que quelqu’un prendrait ce risque. En plus, faire simple, c’état sans doute pas très drôle. Si il devait y avoir du plaisir à ressentir de nuire à autrui, il devait sans doute venir de l’invention tordu qu’il y mettait.
Et Oliver de préciser que Chloé n’était pas une blonde à blague. Bas tient donc !

« C’est réellement un compliment ou une façon de te faire pardonner d’avoir douté de moi ? »

Pas réellement sur que ce soit dans la nature de Ollie de faire des compliments à tout vas comme ça, ou alors ça cachait anguille sous roche, baleine sous gravillon, ça sentait le patté, bref, ce n’était pas gratuit. Quoi que, plus ça allait, et plus ce cher Oliver arrivé à la surprendre. Sans en dire en plus, elle attaqua d’éplucher la liste des invités, en demandant à ce cher blondinet pourquoi il ne lui avait pas dis ça plus tôt. La réponse fusa, parce qu’elle ne le lui avait pas demandé. Ok celle la elle l’avait pas vue venir. C’est vrai, elle ne le lui avait pas demandé, m’enfin ….. Breeeeeeef ! La jeune femme roula un peu des yeux, un sourire amusé sur les lèvres. Dans le rayon répartie, Oliver et Chloé c’était bien trouvés, le même répondant légèrement ironique l’un que l’autre. Elle ne rajouta cependant rien, se rendant petit à petit compte du manque sur la liste et commençant à formuler cette idée plutôt alarmante.

Lorsque la police était arrivée dans le bureau, elle avait réagit au quart de tour. Et non de dieu, Oliver, enlève moi ce regard surpris qui te donne une tête de poulpe, comment veux tu être crédible avec une tête pareil ?

« Je ne donne pas de détail chérie, je fais juste en sorte que ces messieurs ne fassent une énorme erreur en embarquant l’homme que j’aime. »

Et hop là, la seconde couche ! Par pitié, faites que cette affaire n’arrive jamais aux oreilles de sa cousine, où elle subirait les foudres de miss Lane dans la seconde qui suivrait.

« Je vous promets sur mon honneur monsieur l’agent, Oliver n’est pas l’homme que vous cherchez. J’ai fait mes quelques recherches, et je crois que c’est une machination, surement quelqu’un qui a une dent contre Queen Industries. »

L’agent acquiesça. La réputation de mademoiselle Sullivan en matière d’affaire suspecte n’était plus à faire, et son instinct se révélé souvent être le bon. Le chef de brigade enleva alors les menottes à Oliver, et fit signe à ses gars de repartir, non s’en tout de même ajouter qu’il garderait un œil sur monsieur Queen et qu’au moindre comportement suspect, il reviendrait avec ses menottes. Une fois les policiers partis, la jeune femme se retourna vers l’archer vert.

« Oliver Queen, tu te rend compte que je viens de me parjurer pour te sauver la peau ? Et ne me regarde pas comme ça, j’ai paniquée, c’est la première idée qui m’est venue, c’est tout, ne va pas te faire un film ! »

Au final, ils s’en tiraient plutôt bien. En effet, le pire venait d’être évité. Oliver n’était pas sur le chemin de la prison fédéral en attendant de comparaître au tribunal, un mandat de perquisition n’avait pas était émis et pour le moment, son secret comme sa vie n’étaient plus en danger. Pour le moment. Mais il était hors de question pour Chloé qu’elle confit ses inquiétudes à ce sujet au principal intéressé.

« Et bien maintenant tu sais que j’ai des talents d’actrices. »

Elle avait lancée cela sur le ton de la rigolade malgré tout, ainsi que ce qui suivait, bien que ça, elle le pensait.

« Je vais essayer de faire un blocus. Je n’imagine même pas la tête de Loïs si cet alibi venait à ses oreilles. Je pense que toi comme moi on pourrait prendre tout de suite le chemin du cimetière avant qu’elle ne débarque pour nous achever. »

C’était de l’humour certes, mais Chloé espérait vraiment que cette affaire ne parvienne jamais à sa cousine. Elle n’oserait pas s’imaginer la crise qui pourrait avoir lieu, sans laisser le temps à la jolie blonde de lui expliquer que c’était juste une invention pour tirer Oliver d’une grosse galère. Non, même en imagination, l’ouragan Loïs au plus fort de sa puissance lui fiché les jetons. Alors mieux valait ne pas y penser. Mais la remarque de l’archer lui redonna le sourire.

« En effet, je ne suis pas sur que cela aurait eu le même poids, chérie. »

Elle lui adressa un clin d’œil. Avec des gens comme Oliver, au moins, il était impossible de s’ennuyer, tout comme avec Clark ou Loïs. A croire que cette bande de joyeux lurons avait un don tout particulier pour ce mettre dans des situations improbables. En même temps, quand on mêle un extra-terrestre, un type qui se prend pour robin des bois, une blonde qui guérit les autres en se tuant presque elle-même et une folle furieuse qui n’a peur de rien, effectivement …

Souhaitant continuer ses recherches pour trouver qui était derrière cette machination, Chloé ralluma donc l’ordinateur, et à peine trente secondes plus tard, la fenêtre de la caméra de l’ascenseur s’ouvrit à nouveau. Mais cette fois, pas d’insigne, pas de visage connu.

« Et encore une ! Ce type ne me dit rien de bon Ollie. Il doit venir pour toi je pense, je vais faire en sorte qu’il ne voit pas. Ce n’est peut-être rien, mais j’ai pas confiance. Fait attention à toi Ollie. »

Rappelle toi la leçon du jour Ollie, toujours faire confiance à Chloé, son instinct la trompé rarement. Avant que la grille ne s’ouvre, elle était partie dans un angle de la pièce où un jeu de trompe l’œil la dissimulait d’un regard à l’entrée de la pièce, mais d’où elle pouvait tout observer.

Lorsque la grille s’ouvrit, c’est un gamin, à peine la vingtaine, qui apparu, les cheveux en bataille et l’air un peu hirsute. Il engagea visiblement la conversation, mais Chloé ne porta pas trop attention à ses paroles, elle voyait quelque chose briller dans le poing droit qu’il avait fermé depuis son entrée. Oh non, ce gars ne lui inspirait vraiment rien de bon …

Effectivement, autant réserver sa place à l’avance et écrire soit même son épitaphe, afin d’éviter que Loïs y mette sa touche artistique. Et puis qu’on soit clair, c’était vraiment un alibi venu dans la seconde. Ok, Chloé était bien obligée d’admettre qu’Oliver était plutôt pas mal. Bon d’accord, vraiment pas mal du tout. Mais ça s’arrêtait là. Pourquoi ? Parce qu’il était en quelque sorte un collègue de travail, qu’elle ne pourrait pas s’imaginer faire un coup pareil à sa cousine, parce qu’elle ne tiendrait de toute façon pas la comparaison, parce que Jimmy lui manquait plus qu’elle ne voulait bien l’admettre, et parce qu’elle aurait eu peur de vivre à nouveau une relation, que tout cela ne reste pas simple, sans prise de tête, sans secrets … En faite à cet instant c’était simple, Chloé avait peur. Peur d’être blessée intérieurement, et persuadée qu’elle portait la poisse à tous ceux à qui elle tenait. Et ce qui allez suivre n’allez malheureusement pas la rassurer, mais au contraire la conforter dans cette idée.

Ayant vue le type arriver, elle alla donc se cacher dans un coin, surveillant la pièce. Mais tout se passa beaucoup trop vite. Oliver parvint à éviter une attaque, mais la deuxième l’atteignit de plein fouet. Ce krypto-monstre avait des griffes de biens 30 cm de long à la place des ongles de la main droite ! La jeune femme se retint de pousser un hurlement paniqué lorsqu’elle vie ses dernières s’enfoncer dans la chair d’Oliver. Elle était comme pétrifié, et elle ne pouvait rien faire, elle se sentait plus que jamais impuissante face à la situation. Elle tourna et retourna plusieurs fois la scène dans sa tête. Au moins maintenant elle connaissait la tête de leur ennemi. Mais à quel prix. Et soudain, elle parvint à sortir de sa torpeur, et observant que le type était partie, elle sortie en courant de sa cachette pour rejoindre son ami qui était à terre.

« OLLIE !!! »

Chloé s’agenouilla au côté du corps qui semblait inerte. Elle pu observer les profondes blessures causaient par l’attaque ainsi que par la chute de l’archer vert. Il n’en avait plus pour très longtemps. Elle releva la tête du milliardaire avec une main et posa l’autre sur sa joue, fondant en larme.

« Ollie je t’en supplie, part pas ! T’as pas le droit de mourir, tu m’entends ? T’as pas le droit ! »

Non, il ne pouvait pas mourir, ce n’était pas possible. Il était l’un de ses seuls repères, avec Clark, Loïs et Lana, il ne pouvait pas disparaitre comme ça, pas lui, pas maintenant, pas de cette manière. Non de dieu, il était l’archer vert, il était à l’origine de la ligue de justicier qu’elle essayait tant bien que mal de guider depuis le petit ordinateur qui avait suivit Oliver dans sa chute, et qui devait sans doute être bousillé à présent, il ne pouvait pas mourir. Mais Chloé se sentait tellement impuissante. A moins que … Elle avait encore une chance. Elle ne savait pas très bien comment ça marchait, et c’était très risqué pour sa propre vie, mais peut importe, la jeune femme était prête à se sacrifier pour ce qu’elle pensait juste. Si au moins cette différence qui l’avait fait se renfermer sur elle-même pouvait lui servir à sauver la vie d’un homme qui en avait sauvait et en sauverait encore des centaines, alors peut importe ce qui adviendrait pour elle. Elle reposa alors délicatement la tête de l’archer vert.

« Faits moi confiance Ollie, je vais arranger ça, je te le promets. »

La jeune femme retira les quelques bouts de verres qui s’étaient plantés dans la peau d’Oliver, puis elle posa ses deux mais sur le torse du beau blond, et se concentra de toutes ses forces, priant on ne sait qui ou quoi pour que ça fonctionne. Et ses prières furent entendues. Le sang s’arrêta de couler, et les blessures se refermèrent les unes après les autres, la plus grosse laissée par les griffes mettant plus de temps que le reste. Au fur et à mesure qu’elle guérissait, Chloé se sentait de plus en plus faible, si bien qu’elle en vint à lutter pour garder les yeux ouvert. Mais il fallait qu’elle finisse, elle avait une volonté hors du commun, et sans doute un sens de l’abnégation un peu trop développé. Elle pu enfin observer la peau se reformer, et plus aucune trace de la blessure ne venait perturber le torse parfaitement musclé d’Oliver. Il allait sans doute se réveiller d’ici peu.

Ayant cette certitude, la jeune femme se laissa alors aller. Elle ferma alors les yeux et s’écroula sur le sol, sa peau devenue d’une blancheur quasi translucide, vraiment effrayante. Elle était inconsciente, et elle ne respirait plus.

Il allait se réveiller, elle en était sure. Elle par contre ... Elle sombrait dans un espèce de profond tunnel noir. Elle entendait très loin la voix d'Oliver qui lui parlait, comme si quelqu'un murmurait et qu'elle ne pouvait entendre qu'un faible écho de ce murmure. Tout était noir et froid autour d'elle, quand soudain, une porte se matérialisa. Son cœur eu un léger raté. Elle la connaissait cette porte. Cette poignée couleur bronze, la rayure sur le coin gauche, l'affiche sur laquelle était écrit en grosses capitales rouges, "bureau de Melle Sullivan, rédactrice en chef du Daily Planet". C'était la porte de sa chambre, lorsqu'elle vivait encore à Métropolis avec son père Gabe. Elle avait fait cette affiche quand elle avait 12 ans. C'est donc sans hésiter qu'elle poussa le battant.

A l'intérieur, rien n'avait changé. L'ordinateur portable qu'elle avait reçu à son anniversaire trônait sur le lit qui avait été fait par son père, et la chambre était rangée selon le principe qu'elle avait suivis durant toute son adolescence, c'est le sol qui sert de placard. Revoir cela la fit sourire. Mais son regard ne s'attarda pas bien longtemps sur l'état du sol, quasi invisible en faite. Il y avait quelqu'un dans cette chambre, assise sur le lit.

" Maman ?! "

En entendant cette voix, Moira tourna la tête vers sa fille. Cette dernière se précipita vers sa mère et la pris dans ses bras.

" Chloé, ma Chloé. Je suis si fière de toi ...
- Maman, est-ce que je suis ... je suis morte ?
- Pour le moment non, tu es entre la vie et la mort. "

Dans la tour Queen à ce moment là, les secouristes venaient de faire une cinquième tentative d'électrochoc, mais le pouls de la jeune femme restait très faible.

" Mais tout dépend de toi.
- J'ai le choix ?
- Oui, tu peux te battre, ou te laisser partir.
- Et si je choisi de rester avec toi ?
- Tu ne devrais pas faire ce choix. Je sais que c'est très dur pour toi, mais tu as des amis extraordinaires, et c'est peu dire lorsque l'on connait Clark. Et ton pouvoir ma chérie, tu n'es pas un monstre ! C'est un don que le ciel t'a offert, ils savent que tu en fait bon usage. N'en ai pas peur. Tu es unique, et c'est ta force."

Le secouriste chargé de prendre le pouls de la jeune femme c'était mis à paniquer. Il ne sentait plus rien. Les électrochocs avaient donc redoublaient de vigueur, mais toujours rien.

" Tu viens de sauver la vie d'un homme ma chérie, c'est un miracle que toi seule peut accomplir. D'ailleurs, je dois dire que je n'aurais pas dis non au fait d'avoir un beau fils comme lui ...
- Maman ! Oliver est juste un ami !
- Je sais, je disais ça comme ça."

Le secouriste se retourna vers Oliver, qui avait été maintenu de force en arrière.

" Je suis désolé monsieur Queen, on a fait ce que l'on pouvait, mais ça fait deux minutes que son cœur a cessé de battre. On l'a perdu. "

" Alors ?
- Alors quoi ?
- Tu y retournes ?
- Je ... je ne sais pas ...
- Chloé, tu es encore trop jeune, tu as un magnifique avenir devant toi, tu vas devenir une femme formidable et magnifique, et tes amis ont besoin de toi. "

Le secouriste observa la montre à son poignée et nota sur son calepin l'heure de la mort.

" Maman ?
- Oui ?
- Je te reverrais ?
- Quand il sera temps. Je t'aime Chloé.
- Je t'aime maman. "

Le regard de Moira suivis sa fille qui se leva du lit et poussa à nouveau la porte de sa chambre, pour en sortir.

La troupe de secouriste qui était entrain d’apprêter le corps pour l’emmener à la morgue se tournèrent d’un même mouvement lorsqu’ils entendirent la jeune femme prendre une puissante inspiration tout en se redressant brusquement. La jolie blonde regarda autour d’elle, affolée et essoufflée, cherchant du regard Oliver pour savoir si il s’en était tiré.

« Un jour tu reviendras me voir, et ce jour là tu resteras, mais ce jour là n’est pas aujourd’hui. »

Chloé avait poussée la porte de sa chambre d’enfant, gardant en mémoire le sourire de sa mère. Lorsque le battant se referma, la jeune femme se retrouva subitement allongée sur un métal froid et dur, à moitié dénudée pour permettre aux secouristes d’utiliser le défibrillateur. Elle se redressa alors, inspirant assez brutalement, car le manque d’air dans ses poumons se faisait ardument ressentir. Les secondes qui suivirent furent très flou, et ce n’est pas une façon de parler. La pièce d’abord totalement blanche reprit un peu de couleurs, et plusieurs formes sombres et mouvantes se dessinèrent, mais elles étaient loin d’être nets.

Soudain, l’une des formes sembla s’approcher à toute vitesse et la journaliste sentit des bras enlacé son torse. Lorsque la forme parla, la jeune femme reconnue immédiatement sa voix. Elle avait réussi, il était vivant …

« Oliver … »

La jeune femme ne put empêcher une larme de couler le long de sa joue, tandis que ses yeux se réhabituaient petit à petit à la lumière ambiante et qu’elle pouvait désormais observer les moindres détails du visage du directeur de Queen Industries, qui était encore très proche du sien, bien qu’Oliver est rompu son étreinte pour poser ses mains sur les épaules de la jolie blonde.
Ne me fait plus jamais ça, qu’il avait dit. Ah, ça, Chloé ne pouvait rien promettre. Si une nouvelle fois l’alter ego de l’archer vert était au bord de la mort sous ses yeux, elle n’hésiterait pas une seule seconde pour réitérer son geste. Il était trop précieux pour la justice de ce pays, et plus le temps passait, plus il devenait précieux pour elle sur un point de vue personnel, au point même qu’il en devienne plus précieux que la propre vie de miss Sullivan à ses yeux.
Un sourire vint éclairer le visage de la jeune femme, se dessinant sur ses lèvres et faisant briller ses yeux gris, desquels elle ne pouvait empêcher quelques larmes de couler. Des larmes de joies, car elle était heureuse que Oliver soit en vie, et heureuse d’être encore là pour pouvoir en être heureuse. (Ouai, faut suivre xD) Elle répondit à mi-voix à mister Queen, afin que les secouristes ne capte pas ses mots, et parce qu’elle avait encore un peu de mal à s’exprimer. N’oubliez pas qu’il n’y a pas deux minutes elle était considérée comme morte hein !

« Je le referais si toi tu me refais un coup pareil. Tu es trop important pour que je choisisse ma vie plutôt que la tienne. »

Oui, ne sachant pas le secret sur le pouvoir de Chloé, il est sure que pour le moment, Oliver ne devait pas trop comprendre. Elle lui devrait des explications. Cette discussion avec sa mère lui avait été bénéfique. Oui, elle avait un pouvoir, mais non, elle n’était pas un monstre, c’était un don. Sans cela, Oliver aurait rejoint l’au-delà à l’heure qu’il était. Et maintenant, ils étaient là, l’un en face de l’autre, à a peine quelques centimètres de distance, et tous deux biens vivant.

Le geste qui suivit, Chloé n’aurait su en expliquer la raison, d’ailleurs sans doute n’y en avait-il pas, mais dans le flot insaisissable d’émotions qu’elle ressentait, ce geste lui paru le plus naturel du monde à cette instant. Elle franchit les quelques centimètres qui séparaient sont visage de celui d’Oliver et colla ses lèvres aux siennes. Ce que pourrait penser Loïs ou Jimmy, ou même Clark et Lana, si ils apprenaient ce qui s’était passé, en plus du fameux alibi desservi à la police quelques temps plus tôt, elle s’en fichait bien, du moins pour le moment. Ils étaient là, ils étaient vivant, c’était un incroyable miracle, et s’était absolument tout ce qui comptait à cet instant.